jeudi 3 septembre 2015

Un ancien résistant au ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique

Un ancien résistant
 au ministre de l'économie
de l'industrie et du numérique

Ernest Barreau, deuxième à partir de la gauche


         Résistant les armes à la main, non seulement à l'occupation de la France par l'Allemagne, mais aussi au nazisme, Ernest Barreau, depuis cette époque lutte pour le dépassement du capitalisme dont le stade suprême est le totalitarisme. 

        Conscient que les dirigeants des grands pays capitalistes mènent le monde à la catastrophe finale, conscient que dans la guerre des grands patrons entre eux pour accéder à la plus grande fortune mondiale, le progrès technologue ne sert prioritairement que l'intérêt supérieur, celui de l'enrichissement d'une minorité par l'appauvrissement du plus grand nombre.

Militant pour une économie distributive, au sein du collectif  "Libérons La Monnaie", Ernest Barreau, dans une lettre ouverte, s'adresse  à Emmanuel Macron ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique.





"Suite à votre visite effectuée à l'usine Daher, le 19-5-2015, vous constatez et louez la robotisation de la dite usine, puis vous déclarez, les robots ne tuent pas les emplois  !

Que penser de cette déclaration lorsque la courbe du chômage ne cesse de grimper ? Que penser de ce paradoxe se résumant dans la formule suivante :

 à l'ère de la révolution techno-numérique, le chômage croît en même temps que les productivités, tandis que la production augmente, n'est ce pas suffisamment clair ?

Partant de ce postulat, il est aisé de démontrer que si les robots ne tuent pas les emplois quand ils sont rentables), ils suppriment ceux qui ne le sont pas.

Emplois disparaissant à l'échelle de productivités de plus en plus performantes : les robots créent moins d'emplois en amont qu'ils n'en suppriment en aval !

Telle est l'explication rationnelle de la genèse et de l'exponentialité du chômage résumées dans la formule sus-décrite, la rentabilité financière mise en cause !

 Au cas où ces explications seraient erronées (cqfd) ne pas hésiter à le faire savoir, par suite je rectifierai en connaissance de cause . Le chômage de masse n'est pas une fatalité, mais la conséquence d'un refus de changement de système économique.

La révolution techno-numérique catapulte le monde vers l'ère de l'usine sans ouvriers, des  bureau sans humains, des ports sans dockers, etc...

Autrement dit , cette fantastique et fulgurante révolution renvoie aux calendes grecques, tabous, préjugés, croyances fausses,  d'où la nécessité de sortir des sentiers battus, car il y a un hic :

 ces esclaves mécaniques ne consomment pas la production pour laquelle ils ont été programmés. Qui consommera une production à vocation socialement utile si l'on ne distribue pas un revenu social d'existence (revenu dissocié de l'emploi ) à la masse de consommateurs (trices) désolvabilisés, dont le pouvoir d'achat se perd sur l'autel du profit financier, l'empêcheur de tourner en rond ?

A l'ère des robots, enfants de la cybernétique, nous sommes tous   usufruitiers  des fruits de la science, des ses découvertes et de ses inventions . C'est pourquoi, lorsque les machines (d'autant plus automatisées) remplacent des quantités de travailleurs (euses) manuels ainsi que les  cols blancs, la dissociation du couple emploi-salaire ressort d'une évidence mathématique et sociale !
De ce constat découle l'exigence d'un, revenu social d'existence remplaçant le salaire et dissocié de l'emploi, libéré d'un carcan financier aberrant et inhumain.
 Un revenu  :

-basé sur une production de biens indispensables et socialement utiles,

-distribué à chaque individu de la naissance à la mort, sous forme de monnaie de consommation (monnaie consomptible dès le service effectué), véritable sécurité sociale à 100 % .

Le revenu social d'existence pré-inscrit dans la charte universelle des Nations- Unies, permettrait  de vivre décemment et de faire face aux aléas de la vie en toute circonstance . Refusant  l'arnaque financière internationale, il appartient au peuple de reprendre la maîtrise de la création monétaire (ex-droit régalien) assurant la formation du revenu sus-décrit, de ce fait on assisterait à la transformation d'une monnaie dévoyée, en simple élément comptable, au service de la  trilogie, production, distribution, consommation.

A l'ère des robots, l'humain doit vivre d'une production socialement et utilement programmée sur le travail d'esclaves mécaniques et/ou informatisés, et non en devenir l'esclave. 
Nous sommes à l'ère de la grande relève des travailleurs par la  technologie, de par une science consciente et responsable, à la seule condition de nous libérer de la dictature du fric !

Post- capitaliste, l'économie distributive dont Jacques Duboin fut le grand initiateur,  répond à ces critères, permettant la prise en compte des capacités matérielles volumétriquement limitées au potentiel de notre planète, dans  le respect de son écosystème dont toute vie est tributaire.

Suite à ces analyses rationnelles, injecter des sommes virtuelles (création ex-nihilo) empruntées à des marchands de chiffres (banques et organismes privés) dans le but d'accélérer les capacités productives des robots, ne changera rien au processus décrit .

A travers le jeu de massacre de la concurrence, la compétitivité à laquelle se livre la main invisible des marchés (dixit Hollande), l'antagonisme  profit/social ne fera que perdurer, ainsi que la crise endémique du chômage. La monnaie casino et organismes similaires n'ont jamais été des œuvres philanthropiques!

Le rapport du flux monétaire mafieux à celui du flux monétaire  socialement utile », représente deux flux dont les courbes respectives  ne cessent de s'écarter, tout en  plombant l'économie réelle ce qui fait que  le social passe à la trappe en premier lieu ! 
        Conclusion


Par son gigantisme, le capitalisme a posé les jalons d'un socialisme authentique, permettant :

-l' instauration d'un revenu social d'existence pour que cesse la criminelle misère dans l'abondance de biens indispensables à la vie, et que les rejetés de cette société dominée par l'argent-dette, retrouvent leur dignité de citoyens,

-la transformation du chômage par le partage des tâches non réalisées par les robots, libérant ainsi de formidables quantités de temps dans les secteurs où il y en a tant besoin santé, vieillesse, agriculture bio, etc….

Ainsi, ces mesures permettront de travailler moins et de travailler tous, conséquence logique et heureuse du progrès technique remplaçant toujours plus l'être humain avec pour conséquence, d'arrêter le scandale de surcharge de travail pour les uns, au point de se suicider, pendant que  d'autres dépriment de ne pas pouvoir s'investir pour l'intérêt général !

Nous aurons le temps de nous occuper  des enfants, des anciens…et d'accéder à des loisirs culturellement enrichissants.

Ce socialisme authentique étendu à nos pays dits développés, conduirait à l'arrêt du scandaleux gaspillage productiviste (par exemple , l'obsolescence programmée des biens) ravageant la terre et les pays pauvres, et permettrait d'aider leurs habitants à travailler et à vivre chez eux, pour qu'ils n'aient plus à émigrer et à subir la violence extrême actuelle qui  se développe sur le terreau de la misère.

Tout cela permettra, enfin, de transformer un monde antagonique et suicidaire en un monde convivial plus fraternel d'où l'interrogation:qu'attend un gouvernement élu sous l'étiquette socialiste,  pour tout mettre en œuvre afin qu'un socialisme distributif  devienne effectif ?  That is the question !

Toutes les composantes de la révolution techno-numérique sont réunies pour mettre   en adéquation la société avec les choses de notre temps.

Tel est  la démonstration que je tenais à vous présenter, à vous ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, avec l'espoir que vous y prêtiez attention .

Dans l'attente d'une réponse, veuillez agréer l'expression de mes sentiments humanistes et républicains."



Ernest Barreau







1 commentaire:

Groussain Marc a dit…

Merci citoyen Barreau. Je crains fort que cette brillante analyse n' ébranle pas les certitudes des surdoués de l'intellect auxquels elle s' adresse. Forts de leur immense compétence dans la gestion économique et sociale du pays où ils pérorent, ils persisteront à y détruire sans discernement toutes les alternatives à leur système, y compris à un système de pensée dont ils sont bien incapables de s' extraire. Triste sort que ces décervelés réservent à leurs contemporains et aux formes de vie qui ont la malchance d' accompagner leur destinée ! Et dire que sans ce consternant aveuglement l' humanité entière pourrait profiter des immenses progrès scientifiques et techniques accomplis par les générations successives Quel gâchis ! Surtout lorsque les solutions sont là !