lundi 19 mai 2014

Du chômage au partage du travail...et aux loisirs !



Du chômage au partage du travail... 
et aux loisirs !
                                                                      par Ernest Barreau
Ernest Barreau, l'accordéoniste anticapitaliste
[Engagé dans la résistance armée au nazisme, Ernest découvre en 1942 la cause première de la deuxième guerre mondiale, en lisant dans  la Grande Relève….des hommes par les machines, les  thèses de Jacques Duboin.(1)
Depuis 1929, l’abondance technologique apparaissait au grand jour. L’annonce d’une prospérité pour tous par l’accumulation sans précédent de productions "fait-machine", constituait une menace sans précédent pour le capitalisme. Un formidable espoir pour l’humanité, le désespoir pour les prédateurs. Les grands prédactionnaires allemands, anglais, français, américains, sont déterminés, seule une guerre pourra sauver cette  unique source de profits qu’est le travail vivant.
Le plus cyniquement du monde, les Alliés et leurs ennemis, se décidaient d’appliquer  le concept de destruction… créatrice d’emplois.
Ainsi, la disparition accélérée du  parc technologique européen pour cause de conflit mondial, allait créer un état de nécessité remobilisant d’immenses quantités de travail humain. Un travail vivant, source de formidables profits pour une poignée de privilégiés.
Depuis cet été 42, Ernest ne cesse d’œuvrer à faire connaître cette vérité historique au plus grand nombre. Appartenant à une longue lignée de maçons, autodidacte impénitent, animé d’une curiosité  insatiable, cet  homme de terrain est  de tous les combats pour le bien commun. On  le retrouvera tout naturellement aux avant-postes, dans la lutte contre la centrale du Pellerin, son terroir d'élection.
Des années de réunion, des années à déjouer l’action des forces de l’ordre capitalistes, des années de pédagogie dans l’action. Une fresque grandeur nature d’éducation populaire, conjuguant la lutte contre la centrale, avec le nécessaire dépassement du profit. 
Avec ses compagnons de Libérons La Monnaie, ne cessant d'écrire, d'interpeller et d'expliquer, Ernest continue d’œuvrer  pour la mutualisation de l’héritage technologique et culturel accumulé par les générations passées.]
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Déjouant stratégies, statistiques, et remèdes inutiles, la courbe du chômage, vecteur de crise, ne cesse de grimper !
Tout effet étant lié à une cause, que faire ? Non seulement édulcorer les effets mais en  éradiquer la cause !  En premier lieu : mettre les pendules à l'heure de la révolution technologique. Révolution dont les conséquences économico-sociales devraient sonner le glas de l'économie de marché fondée sur le profit au mépris de la vie.
Quelle omerta sur le sujet !
Si ces explications rationnelles sont jugées erronées, encore faudrait-il en faire la démonstration (cqfd)….
Depuis des décennies, les «distributistes», inécoutés, ne cessent de démontrer, que de l'ère de la rareté, la dite révolution catapulte le monde, à l'ère de l'abondance sans gaspillage (les faits corroborant clairement, les thèses du concept économique proposé).
L'abondance ne se vend pas, elle se distribue, ce qui implique un changement de structures économiques à son échelle, et non des réformes bancales inefficaces!
Sans précédent dans l'histoire du long et pénible cheminement de l'humanité, cette révolution permet d'énoncer le théorème suivant « le chômage croît en même temps que la productivité, tandis que la production augmente », n'est ce pas clair?
Suite à ces explications, en retard de deux révolutions, imbus de théories obsolètes, de solutions datant d'un passé révolu, économistes distingués, experts ès-matières, défenseurs de l'économie marchande, ne cessent de tourner autour du pot, pendant que le mal poursuit ses ravages antisociaux, inhumains, et dévastateurs : pollutions, massacre de l'environnement, changement climatique, disparition des espaces vitaux…
Au lieu de s'acharner (sans succès) à injecter une piqûre de rappel à un système économique moribond, condamnable et condamné par les faits, sans tenir compte des conséquences heureuses découlant du théorème énoncé ci-dessus, il serait aussi urgent que judicieux de mettre les pendules à l'heure de cette fantastique et fulgurante révolution! That is the question !
Si les mathématiques sont considérées comme sciences exactes, l'économie n'en possède pas les attributs, les fluctuations de ses composantes l'en empêchant. D'autant plus que, s'étant doté d'une monnaie spéculative, volatile, elle se trouve totalement dépassée du monde réel, enfermant celui-ci dans un labyrinthe infernal !
Corollaire du théorème énoncé
En logique mathématique et sociale, puisque la machine de plus en plus automatisée, remplace l'homme dans de plus en plus de domaines, le bon sens et la raison consistent à admettre que « l'homme doit vivre du produit de la machine » : non par des impôts sur les robots, mais en créant une monnaie intérieure basée sur un volume de production socialement utile, en fonction des besoins de tout un chacun.
Nominative, inaliénable et consomptible, distribuée sous forme de «revenu social d'existence », cette monnaie dissociée de l'emploi, répond aux composantes ainsi qu'à la finalité économiquement sociale de la révolution technologique.
Il appartient à la nation de créer cette monnaie intérieure de consommation : monnaie répondant à la formation du revenu social sus-décrit. Pour passer du chômage à l'ère du partage du travail et des loisirs. 
Première analyse
En économie de marché (vente avec profit) une usine emploie 1000 ouvriers effectuant chacun 10 heures par jour. Au nom de la rentabilité financière (alias profit) avec retour sur investissement, face à une concurrence acharnée, l'usine se trouve contrainte, sous peine de faire faillite, d’augmenter sa productivité pour remplacer 500 ouvriers qu'elle licencie. Ils iront rejoindre une masse croissante de chômeurs, de rejetés (non rentables pour la société fricalisée), tandis que les 500 autres ouvriers feront toujours 10 heures par jour.
Deuxième analyse
En économie distributive (économie alignée sur les besoins respectant le bien commun), pour une augmentation identique de la  productivité, la même usine réalisera le même volume de production, sans licenciement aucun : le temps de travail sera divisé par deux, chaque travailleur ne fera plus que 5 heures par jour !
Il sera ainsi possible de mettre davantage de gens dans les secteurs qui en ont tant besoin (éducation, santé, vieillesse…), de la sorte,  tous les citoyens profiteront des bienfaits du progrès technique en travaillant moins pour pouvoir se reposer et participer aux loisirs culturellement enrichissants...une sorte de victoire de l'être sur l'avoir !
A ce stade d'explication, basée sur une production de biens socialement utiles, le revenu social d'existence, apparaît comme une évidence mathématique, économiquement et socialement libératrice ! Rappelant que, préfiguré, ce revenu est inscrit dans la « Charte universelle des Nations-Unies ».
Dissocié de l'arnaque financière internationale il appartient à la Nation de créer cette monnaie intérieure de consommation, répondant à l'alimentation du revenu social sus-décrit.
La sauvegarde de la nature, de l'écosystème (dont toute vie est tributaire), de fabrications et de matériels socialement utiles et durables, n'est réalisable que si il y a la maîtrise d'une création monétaire à finalité sociale mettant à bas la loi d'airain.
On ne peut vouloir une chose et son contraire ! Les contradictions insurmontables de l'économie de marché l'y en empêchent!
Résumé et conclusion
La révolution technologique  numérique cesse d'être concurrente au salariat : la machine devient sa servante (vérification du théorème énoncé en début d'explications).
Dissocié de l'emploi, le revenu social d'existence permet à l'être humain de vivre du produit de la machine ! Non sacrifié sur l'autel du profit financier (ex-veau d'or), le respect, la sauvegarde,  l'entretien de la nature et de son écosystème fragile, deviennent possibles .
Avec ses caractéristiques socialisantes et éthiques, relevant du domaine public, la création d'une monnaie intérieure de consommation, rend possible un véritable changement de système économique ! C'est ainsi que peut s'entrevoir l'éradication du chômage-malédiction.
Assurant la garantie du lendemain, le revenu social d'existence supprime la honteuse et criminelle «misère dans l'abondance », ainsi que le cortège de désordres et violences secouant le monde ! L'ère des loisirs entre par la porte basse du chômage ! Peut-on s'en plaindre ? A l'ère où l'information circule à la vitesse de la lumière qui pourra dire à ses petits enfants qu'il ne savait pas ?

Ernest Barreau,
le 30/04/2014
26, rue du Clos grillé
 44 640 Le Pellerin

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