dimanche 14 juillet 2013

Le luxe serait trop cher sans, le travail des salariés et les chômeurs

Le luxe serait trop cher 
sans, le travail des  salariés et les chômeurs 
                                                                 par Alain Vidal  
                                                            



 Sans le travail pour le profit, fourni gratuitement par les salariés pour les prédactionnaires, sans le chômage utilisé comme chantage pour forcer aux bas salaires, qui produirait les biens de luxe qui assurent le niveau de vie quotidien des grands patrons?
        Personne! 
     Ce ne sont tout de même pas les grands patrons qui vont coudre les robes de grande marque, ni fabriquer  les étoffes, et encore moins cultiver les vers à soie ou les champs de coton...


Au XVIII siècle, déjà,  dans  l’Esprit des Lois  Montesquieu déclarait:

 "Le sucre serait trop cher, 

si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves."

    
    Les patrons, pour exister en tant que tels, ont besoin de deux catégories de salariés:
-les salariés qui produisent le luxe, haute couture, yachts et jets privés etc..., chauffeurs, garde du corps, cuisiniers, secrétaires...
-les salariés qui produisent gratuitement les biens de consommation de masse pour les salariés du luxe (cette production correspondant à une partie du profit revenant au patron), et bien évidemment pour eux-mêmes (la partie des heures travaillées et  payées: le salaire). 
          C'est avec l'argent obtenu par la vente des produits fabriqués gratuitement par les salariés, que les patrons obtiennent leur revenu (le profit) avec lequel ils pourront entre autres acheter des produits de luxe à haute teneur en travail humain.
     A noter que les salariés du luxe ne consomment pas ce qu'ils produisent, ou qu'exceptionnellement, en se privant pendant des années pour une montre ou un sac de marque... 
     Par contre, Liliane Bettencourt, dépense chaque jour personnellement plus de 100000 €, l'équivalent des salaires de 100 salariés payés au smic!
     Dans l'industrie du luxe, le salaire moyen tourne autour de 1400€,  et je ne tiens pas compte du nombre grandissant de sous-traitants comme Vuitton, Givenchy, où les salaires tombent en chute libre par l'utilisation d'une main-d’œuvre roumaine ou chinoise....
    Si nous étions en démocratie économique, qui irait construire un yacht privé réservé à une minorité? Impensable, nous aurions tous un revenu d'existence aligné sur l'héritage d'inventions de savoirs et desavoir-faire, légués par les générations passées.
    Nous n'aurions pas de yachts privés mais des transports maritimes intelligents conçus dans le respect de l'environnement.
  L'héritage d'inventions et de technologies qui relève des biens immatériels, serait reconnu pour ce qu'il est: incommensurable, inéchangeable et non marchandable. [Voir l'article: Le marché de la connaissance n'existe pas http://liberonslamonnaie.blogspot.fr/2012/06/le-marche-de-la-connaissance nexiste.html]. 
    Les fruits de cet héritage bénéficieraient à tous les héritiers sans discrimination aucune.
  N'étant plus contraints par l'objectif du profit castrateurs, les chercheurs chercheraient  pour le seul intérêt général résultant des intérêts bien compris de chacun. 
  La même question peut se poser pour l'époque féodale ou pour les sociétés esclavagistes:
   sans le travail fourni gratuitement par les serfs ou par les esclaves, qui aurait produit les biens de luxe consommés au quotidien par les seigneurs où les propriétaires d'esclaves?
La réponse est la même : personne!
Ces sociétés, rien qu'avec les techniques utilisées à l'époque et grâce à l'augmentation des inventions générées par le travail libéré des grands prédateurs, ces sociétés auraient connu la prospérité pour tous.



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