mardi 28 février 2012

Le travail dans la sortie du capitalisme

 

André Gorz

Le travail dans la sortie du capitalisme




La question de la sortie du capitalisme n’a jamais été plus actuelle. Elle se pose en des termes et avec une urgence d’une radicale nouveauté. Par son développement même, le capitalisme a atteint une limite tant interne qu’externe qu’il est incapable de dépasser et qui en fait un système qui survit par des subterfuges à la crise de ses catégories fondamentales : le travail, la valeur, le capital.
La crise du système se manifeste au niveau macro-économique aussi bien qu’au niveau micro-économique. Elle s’explique principalement par un bouleversement technoscientifique qui introduit une rupture dans le développement du capitalisme et ruine, par ses répercussions la base de son pouvoir et sa capacité de se reproduire. J’essaierai d’analyser cette crise d’abord sous l’angle macro-économique [1], ensuite dans ses effets sur le fonctionnement et la gestion des entreprises [2].
[1] L’informatisation et la robotisation ont permis de produire des quantités croissantes de marchandises avec des quantités décroissantes de travail. Le coût du travail par unité de produit ne cesse de diminuer et le prix des produits tend à baisser. Or plus la quantité de travail pour une production donnée diminue, plus le valeur produite par travailleur - sa productivité - doit augmenter pour que la masse de profit réalisable ne diminue pas.
 On a donc cet apparent paradoxe que plus la productivité augmente, plus il faut qu’elle augmente encore pour éviter que le volume de profit ne diminue. La course à la productivité tend ainsi à s’accélérer, les effectifs employés à être réduits, la pression sur les personnels à se durcir, le niveau et la masse des salaires à diminuer. Le système évolue vers une limite interne où la production et l’investissement dans la production cessent d’être assez rentables.
Les chiffres attestent que cette limite est atteinte. L’accumulation productive du capital productif ne cesse de régresser. Aux États-Unis, les 500 firmes de l’indice Standard & Poor’s disposent de 631 milliards de réserves liquides ; la moitié des bénéfices des entreprises américaines provient d’opérations sur les marchés financiers. En France, l’investissement productif des entreprises du CAC 40 n’augmente pas même quand leurs bénéfices explosent.
La production n’étant plus capable de valoriser l’ensemble des capitaux accumulés, une partie croissante de ceux-ci conserve la forme de capital financier. Une industrie financière se constitue qui ne cesse d’affiner l’art de faire de l’argent en n’achetant et ne vendant rien d’autre que diverses formes d’argent...

.....suite de l'article dans:
http://ecorev.org/spip.php?article641



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lundi 27 février 2012

Montesquieu, sur l'argent


Comme celui qui a l'argent est toujours le maître de l'autre, 
le traitant se rend des­po­tique sur le prince même :
 il n'est pas législateur, mais il le force à donner des lois.
                                             Montesquieu "L'esprit des lois"
Voir "Citations historiques sur la monnaie" (citations)



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dimanche 26 février 2012

Pas de droits civiques sans droits économiques

Pas de droits civiques 
sans droits économiques

Dans le monde
quantité d'êtres humains 
ont le droit de voter
 sans avoir le droit de manger,
ont le droit de voter 
sans avoir le droit de se loger

Que sont les droits fondamentaux soi-disant garantis 
par de nombreuses Constitutions, 
quand ces mêmes droits sont conditionnés par un emploi salarié dont l'obtention 
est assujettie aux  profits attendus par les employeurs?
Qu'est-ce qu'une démocratie
 quand l'intérêt dit général 
est assujetti à des intérêts particuliers?

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De l'or à l'ordinateur, la fin de la parité-or...


         


 De l'or à l'ordinateur, avec la fin de la parité-or,
aujourd'hui, dans la réalité, 
 les problèmes dits de financement n'existent plus


 Avec la fin  de la partié-or, le concept de financement a volé en éclat. 
Quand les banquiers devaient avoir dans leur coffre, pour chaque chaque unité de monnaie papier,  une quantité équivalente de métal précieux, il pouvait y avoir de vrais problèmes de financement quand l'or manquait. 
Pas d'or pas de circulation de monnaie!

Mais aujourd'hui, dans le monde entier,  toute référence à l'or a été abandonnée.
Longtemps, l'or fut le témoin de l'échange. Depuis le siècle dernier, le banquier est le seul témoin. La monnaie électronique, les billets et les pièces sont produits indépendamment de tout stock d'or ou d'argent.
Les caisses sont vides, et pour cause, la mesure des richesses produites partout dans le monde tient sur des disques durs d'ordinateur.
Encore une fois, nous ne cesserons de le répéter, il est inadmissible et criminel de faire croire à une pénurie de monnaie comme à l'époque de la parité-or.
Cette croyance fausse, alimentée par les médias, fait que des productions vitales dont la faisabilité ne pose aucun problème en terme de matières premières et de technologie (nourriture, logements, médicaments...) sont interdites, au prétexte que les caisses sont vides, qu'il y aurait pénurie d'argent.
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